Eglise de style roman provençal, caractérisée par deux absides opposées, orientale et occidentale.
L'Eglise St Michel classé Monument Historique est un joyau de l'Art Roman de la seconde moitié du XII siècle. Grace à l'appui de Prosper Merimée , inspecteur des Monuments Historiques, l'église a été restaurée en 1849-50. Le deuxième étage et la pyramide du clocher ont été élevés à l'époque.
Elle est remarquable par la perfection intérieure de l'appareil (agencement des pierres) et l'équilibre de ses volumes. L'élévation de la nef donne une élégance et une légèreté à l'ensemble d'une grande sobriété dans sa décoration. Une particularité à remarquer : elle se distingue par la présence d'une double abside opposée à l'entrée : la chapelle nord abrite une vierge romane en bois polychrome "Notre Dame du Bon Secours".
Chapelle du XIIe siècle. Lieu d'exposition ouvert l'été.
Chapelle constituée de deux maisons romanes avant d'être transformée en 1629 en lieu de culte et de réunion pour les membres de la Confrérie des Pénitents Blancs. Une fresque, peinte sur le mur du fond, peut être à la fin du XVIIIe siècle, représente deux pénitents.
Source d'eau permanente à l'entrée du village, hors remparts et seul point d'eau du village jusqu'au XIXe siècle, ornée avec une mosaïque représentant les nymphes du site du Val des Nymphes.
Le site du Val des Nymphes, en raison de la présence de sources permanentes, a de longue date attiré les hommes. Un culte antique aux mères nymphes, dont témoigne le petit autel déposé à l’église, a pu s’y développer. Les recherches archéologiques et historiques ont mis en valeur l’existence d’un important habitat médiéval (Ve-XIIe siècles) et de quatre églises en ce lieu pourtant exigu. Seule demeure, aujourd’hui l’église priorale Notre-Dame édifiée par les moines de Tournus en Bourgogne. Le site se trouve à 2km à l'est du village.
Deux belles randonnéess'offrent à vous :
Le village actuel, enserré dans des remparts en bordure du plateau calcaire dominant la plaine de Pierrelatte, a conservé sa structure médiévale.
Cette plaine a été colonisée à l'époque romaine par les vétérans des légions romaines (Ier siècle) tandis que les Gaulois tricastins étaient rejetés sur les collines. Les prospections archéologiques ont révélé de nombreuses traces d'occupation humaine, en partie liée à une activité viticole. La grande voie romaine, la via Agrippa, passait au pied de la colline.
Le site du Val des Nymphes, en raison de la présence de sources permanentes, a de longue date attiré les hommes. Un culte antique aux mères nymphes, dont témoigne le petit autel déposé à l’église, a pu s’y développer. Les recherches archéologiques et historiques ont mis en valeur l’existence d’un important habitat médiéval (Ve-XIIe siècles) et de quatre églises en ce lieu pourtant exigu. Seule demeure, aujourd’hui l’église priorale Notre-Dame édifiée par les moines de Tournus en Bourgogne (première mention connue en 1059).
Ce n’est sans doute qu’au XIe siècle que fut implanté sur l’éperon rocheux le castrum de « La Garde » dont le nom souligne la fonction défensive sur un site propice à la surveillance de la vallée du Rhône et du vallon du Rieu. Un premier rempart (fin XIe-XIIe siècles ?) enserra les édifices vitaux - l’ensemble castral et l’église Saint-Michel - et quelques habitations. Au XIIIe siècle, les populations paysannes du Val des Nymphes attirées par le renforcement du pouvoir seigneurial de la famille des Adhémar, s’installèrent à l’intérieur du castrum de La Garde ce qui nécessita son extension et la construction d’une seconde enceinte. L’habitat et trois églises du Val des Nymphes (Saint-Martin, Saint-Pierre, Saint-Roman) disparurent tant du paysage que de la mémoire collective. Dans le castrum, les réaménagements médiévaux du bâti soulignent la fonction résidentielle plutôt que défensive : les observations archéologiques actuelles mettent en évidence des maisons-tours romanes, une aula (pièce résidentielle) seigneuriale au-dessus d’un vaste cellier, une maison aristocratique à fenêtres géminées. L’église Saint-Michel, originale par sa double abside, est un bel exemple de l’art roman provençal du XIIe siècle.
Au XVIe siècle, Antoine Escalin, homme de guerre, ambassadeur, général en chef des galères royales, seigneur du lieu depuis 1543 fit édifier un magnifique château Renaissance démantelé après 1810.
La vie du village fut, pendant des siècles, rythmée par les activités agricoles et artisanales. Une grande partie de la population se serrait dans l’habitat perché, tandis qu’une minorité était dispersée dans des hameaux (la Tuilière, le Colombier, …) ou dans les fermes seigneuriales ou de notables (Grand’ Grange, Magne, Montaury, Grand’ Porte, …). En 1789, les propriétés roturières occupaient 80 % du territoire tandis que les terres nobles s’étendaient sur 20 %, mais celles-ci intègrent les parcelles les plus fertiles et les plus facilement irrigables. Depuis 1788, Les Granges-Gontardes ont été séparées de la communauté villageoise de La Garde-Adhémar, un siècle après celle des deux paroisses.
A l’image des villages provençaux et dauphinois, une confrérie de pénitents créée en 1629 accueillait tous les habitants qui souhaitaient répondre à de nombreuses exigences dévotionnelles et morales, dans une solide confraternité symbolisée par l’habit qui effaçaient les différences sociales.
Au XIXe siècle, les fermes que l’on veut rapprocher des terres agricoles se multiplient dans la plaine et les collines. L'exode rural accélère le déclin du bourg perché où de nombreuses maisons tombèrent en ruine. En un siècle, la commune passe de 1260 habitants en 1860 à 504 en 1954. En plaine, le terroir agricole a été bouleversé par l’implantation de l’aérodrome, le creusement du canal et le passage de l’autoroute et du TGV. Depuis les années 1960, le développement des activités nucléaires en Tricastin a attiré une population nouvelle entraînant une réhabilitation de l'habitat ancien et le développement de nouveaux lotissements. La population est aujourd'hui stabilisée : 1077 habitants en 1982, 1178 en 2008.
Source : Club UNESCO de La Garde-Adhémar