La Garde Adhémar

La Garde Adhémar est un village perché, classé Plus Beaux Villages de France.

Classé parmi "les plus beaux villages de France", le village perché de La Garde-Adhémar vous charmera par ses ruelles, son église romane, son "Jardin des Herbes" classé, et le mythique site du Val des Nymphes.

Ce n'est sans doute qu'à partir du XIème siècle que fut implanté par les Adhémar le castrum de La Garde. Une première enceinte enserra les bâtiments seigneuriaux, l'église et quelques habitations. La population attirée par le renforcement du pouvoir féodal abandonna progressivement le site du Val des Nymphes, ce qui nécessita la construction d'une seconde enceinte. 
Le bourg a conservé sa structure médiévale. Depuis le parvis de l'église romane, vous pouvez découvrir un magnifique panorama. La grande voie romaine Agrippa passait au pied des collines. La Garde-Adhémar a ce charme typique et authentique des villages perchés de la Drôme provençale.

A voir

  • L'Eglise romane Saint Michel et sa double abside
  • L'Eglise priorale Notre-Dame du Val des Nymphes
  • La fontaine Sait Michel
  • La grande fontaine
  • Panorama sur la plaine de Pierrelatte du haut du village
  • Le lavoir
  • Le jardin des herbes


Diaporama

Les Monuments

L'église Saint Michel

Eglise de style roman provençal, caractérisée par deux absides opposées, orientale et occidentale.
L'Eglise St Michel classé Monument Historique est un joyau de l'Art Roman de la seconde moitié du XII siècle. Grace à l'appui de Prosper Merimée , inspecteur des Monuments Historiques, l'église a été restaurée en 1849-50. Le deuxième étage et la pyramide du clocher ont été élevés à l'époque.
Elle est remarquable par la perfection intérieure de l'appareil (agencement des pierres) et l'équilibre de ses volumes. L'élévation de la nef donne une élégance et une légèreté à l'ensemble d'une grande sobriété dans sa décoration. Une particularité à remarquer : elle se distingue par la présence d'une double abside opposée à l'entrée : la chapelle nord abrite une vierge romane en bois polychrome "Notre Dame du Bon Secours".

La chapelle des Pénitents Blancs

Chapelle du XIIe siècle. Lieu d'exposition ouvert l'été.
Chapelle constituée de deux maisons romanes avant d'être transformée en 1629 en lieu de culte et de réunion pour les membres de la Confrérie des Pénitents Blancs. Une fresque, peinte sur le mur du fond, peut être à la fin du XVIIIe siècle, représente deux pénitents.

La grande fontaine

Source d'eau permanente à l'entrée du village, hors remparts et seul point d'eau du village jusqu'au XIXe siècle, ornée avec une mosaïque représentant les nymphes du site du Val des Nymphes.

La fontaine Saint Michel

Le lavoir

Lavoir alimenté par la Grande Fontaine située à quelques pas. Ce point d'eau unique fut l'objet de soins réguliers par la communauté villageoise et l'utilisation en est réglementée. En 1841-42, les deux lavoirs sont enfin couverts par une toiture.
Le Jardin des Herbes
A l’aplomb de l’église, d’anciennes terrasses de jardins potagers accueillent, depuis 1990, le "Jardin des Herbes", labellisé «Jardin Remarquable». En accès libre et gratuit toute l'année, visites guidées organisées en été et sur réservation.
L’architecture du jardin s’étale sur 3000 m² ; il se divise en deux parties :
le jardin médicinal qui met en relation l’homme et les vertus de quelques 200 espèces de plantes médicinales encore utilisées dans la pharmacopée du XXI ème siècle. Elles sont classées par thème et leur étiquetage couleur vous livrera tous leurs secrets ; le jardin de collections en contrebas, décline dans un soleil et ses rayons, certaines de ces familles de plantes médicinales sous différentes espèces botaniques. Sauges, lavandes, géraniums et collections sont ainsi disposés aux grès des parterres délimités par des bordures de buis.
L’agencement des terrasses, les parfums qui se dégagent, les couleurs qui se succèdent et s’harmonisent entre elles... tout se fond dans le paysage, ouvrant sur un superbe panorama...
Sur rendez-vous, Danielle Arcucci, conceptrice du jardin vous livrera les secrets de ces plantes. En été, sont organisées par l'Office de Tourisme des visites commentées une fois par semaine (mercredi à 10 h 30).

L'église priorale Notre-Dame du Val des Nymphes

Le site du Val des Nymphes, en raison de la présence de sources permanentes, a de longue date attiré les hommes. Un culte antique aux mères nymphes, dont témoigne le petit autel déposé à l’église, a pu s’y développer. Les recherches archéologiques et historiques ont mis en valeur l’existence d’un important habitat médiéval (Ve-XIIe siècles) et de quatre églises en ce lieu pourtant exigu. Seule demeure, aujourd’hui l’église priorale Notre-Dame édifiée par les moines de Tournus en Bourgogne. Le site se trouve à 2km à l'est du village.

Randonnées pédestres

Deux belles randonnéess'offrent à vous :

  • Autour de La Garde-Adhémar 4h - 12,4km : Très bel itinéraire de découverte, traversant l'histoire et ses témoignages.
  • Le Val des Nymphes 2h35 - 8,3 km : Balade en grande partie en sous-bois. Ce parcours permet de découvrir de beaux points de vue sur la vallée du Rhône, les champs de lavande et le village de La garde Adhémar.

Un peu d'histoire

Le  village actuel, enserré dans des remparts en bordure du plateau calcaire dominant la plaine de Pierrelatte, a conservé sa structure médiévale.
Cette plaine a été colonisée à l'époque romaine par les vétérans des légions romaines (Ier siècle) tandis que les Gaulois tricastins étaient rejetés sur les collines. Les prospections archéologiques ont révélé de nombreuses traces d'occupation humaine, en partie liée à une activité viticole. La grande voie romaine, la via Agrippa, passait au pied de la colline. 

Le site du Val des Nymphes, en raison de la présence de sources permanentes, a de longue date attiré les hommes. Un culte antique aux mères nymphes, dont témoigne le petit autel déposé à l’église, a pu s’y développer. Les recherches archéologiques et historiques ont mis en valeur l’existence d’un important habitat médiéval (Ve-XIIe siècles) et de quatre églises en ce lieu pourtant exigu. Seule demeure, aujourd’hui l’église priorale Notre-Dame édifiée par les moines de Tournus en Bourgogne (première mention connue en 1059).
Ce n’est sans doute qu’au XIe siècle que fut implanté sur l’éperon rocheux le castrum de « La Garde » dont le nom souligne la fonction défensive sur un site propice à la surveillance de la vallée du Rhône et du vallon du Rieu. Un premier rempart (fin XIe-XIIe siècles ?) enserra les édifices vitaux - l’ensemble castral et l’église Saint-Michel - et quelques habitations. Au XIIIe siècle, les populations paysannes du Val des Nymphes attirées par le renforcement du pouvoir seigneurial de la famille des Adhémar, s’installèrent à l’intérieur du castrum de La Garde ce qui nécessita son extension et la construction d’une seconde enceinte. L’habitat et trois églises du Val des Nymphes (Saint-Martin, Saint-Pierre, Saint-Roman) disparurent tant du paysage que de la mémoire collective. Dans le castrum, les réaménagements médiévaux du bâti soulignent la fonction résidentielle plutôt que défensive : les observations archéologiques actuelles mettent en évidence des maisons-tours romanes, une aula (pièce résidentielle) seigneuriale au-dessus d’un vaste cellier, une maison aristocratique à fenêtres géminées. L’église Saint-Michel, originale par sa double abside, est un bel exemple de l’art roman provençal du XIIe siècle.
Au XVIe siècle, Antoine Escalin, homme de guerre, ambassadeur, général en chef des galères royales, seigneur du lieu depuis 1543 fit édifier un magnifique château Renaissance démantelé après 1810.
La vie du village fut, pendant des siècles, rythmée par les activités agricoles et artisanales. Une grande partie de la population se serrait dans l’habitat perché, tandis qu’une minorité était dispersée dans des hameaux (la Tuilière, le Colombier, …) ou dans les fermes seigneuriales ou de notables (Grand’ Grange, Magne, Montaury, Grand’ Porte, …). En 1789, les propriétés roturières occupaient 80 % du territoire tandis que les terres nobles s’étendaient sur 20 %, mais celles-ci intègrent les parcelles les plus fertiles et les plus facilement irrigables. Depuis 1788, Les Granges-Gontardes ont été séparées de la communauté villageoise de La Garde-Adhémar, un siècle après celle des deux paroisses.
A l’image des villages provençaux et dauphinois, une confrérie de pénitents créée en 1629 accueillait tous les habitants qui souhaitaient répondre à de nombreuses exigences dévotionnelles et morales, dans une solide confraternité symbolisée par l’habit qui effaçaient les différences sociales.
Au XIXe siècle, les fermes que l’on veut rapprocher des terres agricoles se multiplient dans la plaine et les collines. L'exode rural accélère le déclin du bourg perché où de nombreuses maisons tombèrent en ruine. En un siècle, la commune passe de 1260 habitants en 1860 à 504 en 1954. En plaine, le terroir agricole a été bouleversé par l’implantation de l’aérodrome, le creusement du canal et le passage de l’autoroute et du TGV. Depuis les années 1960, le développement des activités nucléaires en Tricastin a attiré une population nouvelle entraînant une réhabilitation de l'habitat ancien et le développement de nouveaux lotissements. La population est aujourd'hui stabilisée : 1077 habitants en 1982, 1178 en 2008.
Source : Club UNESCO de La Garde-Adhémar